| | LES CHEVAUX .... | |
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Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: LES CHEVAUX .... Dim 16 Oct - 12:30 | |
| LE PUR-SANG ARABE
Quand il modela l’homme, Yahvé insuffla dans ses narines l’haleine de la vie. Et quand Allah prit une poignée de vent du Sud, soufflant dessus, il créa le cheval.
L’Arabe a le plus beau berceau du monde, la légende. Aussi doute-t-on encore de ces origines. Venu des régions opulentes de l’ancienne Asie, que baignaient le Tigre et l’Euphrate, il galope dans la péninsule arabique depuis trois mille ans. Ces contrées le disent sorti des écuries de Salomon, fruit de sept lignées royales, ou bien encore né des cinq juments du Prophète. Ainsi, tout disciple de Mahomet, comme un chrétien son prochain, a t ‘il le devoir d’aimer le cheval.
Cheval du désert, l’Arabe partageait la tente de son maître et la vie dure des nomades. La conquête islamique le porta sur de nouveaux rivages. En 732, Charles Martel, écrasant les infidèles à la bataille de Poitiers, put admirer la fougue de ses charges. Enfin, les chevaliers le ramenèrent des croisades. Napoléon, de retour d’Egypte, décréta son élevage en race pure. Déjà, l’Angleterre en avait fait, au siècle précédent, le père de ses chevaux de course. Croisé avec le Pur-sang Anglais, il donnerait en France l’Anglo-arabe.
L’harmonie préside aux vertus spécifiques de la race. De petite taille, la poitrine large, le garrot bien dessiné, le rein fort, la fesse musculeuse, l’Arabe a la robe alezane, baie ou grise, la peau satinée. Il dresse, tel un cygne, sur une longue encolure parée de crins soyeux, une tête sèche, finement dessinée, au chanfrein rectiligne ou concave, aux yeux doux et expressifs, aux narines ouvertes pour mieux boire le vent, aux oreilles pointant en croissant de lune, plantées comme de petites cornes.
Il trotte, la queue relevée en panache, arquant son encolure et regardant au loin, porté par des membres secs. Ses allures rasantes, légères et tendues, orientent en avant des sabots qui semblent vouloir montrer quelque chose.
Le bel Arabe, ardent, sobre, résistant, attachant, n’est pas le favori des sportifs malgré ses aptitudes au dressage et au saut. Il se distingue plutôt en équitation de loisir, raids d’endurance, voire dans certains programmes de courses. Il brille dans les Shows.
Son élevage est en pleine expansion, surtout dans le Sud-Est de la France. In continue à jouer un rôle capital dans l’amélioration des races de chevaux de selle et de poneys.
« L’Arabe, comme un mirage hantant les dunes. Volant, comme le vent du désert, sur des chemins invisibles. Abandonnant au sable miroitant le train des caravanes, l’amble des chameliers. Cheval de guerre, enlevant à l’horizon le Bédouin et ses brigandages et, surgi de par delà les mers, répandant en chrétienté la clameur sainte du Sarrasin »
Marie-Odile S. | |
| | | Michèle Administrateur
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| Sujet: Re: LES CHEVAUX .... Dim 16 Oct - 12:35 | |
| L'ANGLO-ARABE
Si l’Arabe est arabe, le Pur-sang anglais, l’Anglo-arabe est français. Les Britanniques ayant créé leur merveilleux cheval de course, il appartenait à leurs éternels rivaux d’en faire tout autant. L’anglomanie issue de la Révolution et de l’Empire, le besoin de retremper les races autochtones et les exigences d’une cavalerie voulant disposer d’une monture adaptée aux charges rapides confortèrent des croisements déjà effectifs, décidés par Napoléon, avec les races de Tarbes et du Limousin. Dès 1836, Eugène Gayot, vétérinaire et directeur du haras de Pompadour, rationalisa ces métissages.
L’inscription sur le livre officiel exige au moins un quart de sang arabe et des ascendances exclusives aux trois familles, Arabe, Pur-sang anglais, Anglo-arabe. Aujourd’hui ce cheval ressemble à un Arabe qu’on aurait rendu plus grand et plus fort. Mais sa silhouette a beaucoup changé, comme son caractère. Il était autrefois de moindre taille et on le voyait espiègle et chaud. Deux lignées se partagent les honneurs de la race. Celle du Midi, des haras de Trabes et de Pau, écoles des coursiers et celle du Limousin, du haras de Pompadour, présentant des aptitudes remarquables à l’endurance, au dressage et au saut d’obstacles.
Vêtu de toutes robes mais surtout bai, alezan ou gris, il figure le type intermédiaire de ses géniteurs, réunissant les qualités des deux races. L’Arabe lui a donné sa beauté, son élégance, le brillant et la légèreté de ses allures, son aptitude à porter le poids du cavalier, sa résistance. Quand au Pur-sang Anglais, il lui doit sa taille, sa puissance, enfin tout l’héritage d’une sélection deux fois séculaires sur la vitesse.
Excellent cheval de concours complet, de saut d’obstacles, l’Anglo-arabe se distingue encore à la course, au cross, à la chasse. Merveilleux cheval de selle, les connaisseurs citent le nom de Rempart que le général Wattel, écuyer en chef à Saumur, porta au manège, dans les années 30, à un niveau stupéfiant de dressage. C’est encore l’améliorateur de nombreuses races européennes, transmettant le sang et le tempérament nécessaire à toute destinée équestre.
Tant de qualités rendent la race courue et prospère. En dehors des zones d’élevage traditionnelles, chaque circonscription des Haras Nationaux possède ses étalons.
« L’Anglo-arabe, essence de deux mythes. Prince du sang que le destin combla. Montrant partout ses grâces et ses charmes »
Marie-Odile S. | |
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