Sonnet d'été à la ville endormie

Sonnet d’été à la ville endormie

Que c’est mystérieux une ville qui dort,
Fenêtres volets clos, ses ruelles désertes,
Le silence profond de ses maisons offertes
Au regard du rôdeur, qui jamais ne s’endort.

Pourtant on veille encor dans le bistrot du port
Où l’on chante, où l’on boit à futailles ouvertes.
Le marin qui se livre aux caresses expertes
Sera pauvre demain, mais bénira son sort.

Le passant attardé qui pour rentrer se presse,
Ne sait pas que déjà, la nuit enchanteresse
Etend sur la cité son manteau de velours.

Jusqu’à l’éveil d’Eos, qui déchire ses voiles,
Neuve chaque matin, recommencée toujours,
La ville va bercer ses myriades d’étoiles.

2 août 2006

Je n'ai pu m'empêcher de penser à la chanson de Jacques Brel "dans le port d'amsterdam" ...

Sans doute à cause de cette vie qu'on sent calfeutrée derrière ses volets, mais pas encore endormie ...

Il n'y a rien de plus magique qu'une ville qui dort, en été en plus, on sent cet air étouffant qui circule seul dans les ruelles, et nous enivre ...

Ton poème fait rêver ... ton poème a capté toutes les sensations et les images de l'été en quelques vers dans un sonnet tout simple mais inspiré qui nous transporte, ailleurs, et dans une autre saison avec une grande facilité !!

Bravo ma petite Renée-Jeanne et merci de ces cadeaux poètiques de toute beauté dont tu honores mon forum

PLEIN DE BISOUSSSSSSSSS