| | JEAN-JACQUES GOLDMAN .... TOUT UN POEME .... | |
| | Auteur | Message |
---|
Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: JEAN-JACQUES GOLDMAN .... TOUT UN POEME .... Dim 12 Juin - 12:30 | |
|
Jean-Jacques GOLDMAN ... Des mélodies à dire, à rire, à jubiler Des endroits solitaires, des subtilités Des enchantements, de silencieuses larmes Des déceptions refoulées, des notes le charme A son public-ami emporté sur ses Trâces Dans ce monde froid où même la glace Fondant sans poésie dans nos bouches Ne nous raffraichit pas comme Lui nous touche
© La Belle
DOUX
C'est pas moi qui vous ferai des plans De loup-garou, de grand méchant S'il faut se battre pour qu'ça vous plaise Malaise
J'vous aimerai pas dans la sueur Genre stakhanoviste du bonheur La voix mielleuse, "alors heureuse" ? Horreur
Genre australien blond, sable chaud Surf sur les vagues, sel sur la peau Grands les sourires, gros biscottos Zéro
Mais je serai doux Comme un bisou voyou dans le cou Attentionné, tiède, à vos genoux Des caresses et des mots à vos goûts Dans la flemme absolue, n'importe où Mais doux
Je serai doux Comme un matou velours, un cachou A l'abri lovés dans notre igloo Couché, debout, sens dessus dessous Grand manitou de tous vos tabous Si doux
S'il vous faut un intellectuel Un bel esprit, un prix Nobel S'il faut briller dans l'tout Paris Sorry
Si la réussite vous excite Le style yuppie cool mais dynamique Coke pour le speed, pills pour la nuit Oublie
J'expliquerai pas de large en long Le kama-sutra en dix leçons Les modes d'emploi, notices techniques J'évite
Mais je serai doux Comme un bisou voyou dans le cou Attentionné, tiède, à vos genoux Des caresses et des mots à vos goûts Dans la flemme absolue, n'importe où Mais doux
Je serai doux Comme un matou velours, un cachou A l'abri lovés dans notre igloo Couché, debout, sens dessus dessous Grand manitou de tous vos tabous Si doux
Le complice avoué, le joujou De vos phantasmes et tous vos "pérous" Capitaine exclusif à vos cours Si doux
Jean-Jacques GOLDMAN
L'ABSENCE
Le tango lent de ton sang dans mes veines J'entends battre ta vie plus que la mienne Quand la nuit rapproche ceux qui sont loin Le matin prend ma place et je m'éteins
Nulle envie, nulle pensée pour personne L'absence a tout pris, que l'on me pardonne Quand on n'est même plus la moitié d'un Comme un billet déchiré ne vaut rien
Les saisons ne sont plus que de passage Les couleurs ont déserté mes images Je reverrai tout quand tu seras là Je repeindrai tout quand tu reviendras
Je reverrai tout quand tu seras là Je repeindrai tout quand tu reviendras
Jean-Jacques GOLDMAN
(pour Rose Laurens)
DES BOUTS DE MOI
J'ai laissé Dans mon rétroviseur Loin Au milieu d'un décor Des images Impressions et couleurs Et des flashes et des cris qui s'emmêlent Et me collent au corps Blanc Le silence avant vous Noire La scène avant les coups Longue L'attente de vous voir Et nos bras, nos regards au moment de se dire bonsoir J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas Des visages et des voix qui ne me quittent pas Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois Une ville que la nuit rend imaginaire Une route qu'on prend comme on reprend de l'air Et les papillons retournent brûler leurs ailes Pour toucher la lumière Pour énerver l'hiver Pour un peu d'éphémère
L'hôtel La même chambre, hier Gestes Compte à rebours, horaire Tests Rassurants, quotidiens Les choses aussi retiennent leur souffle Et puis le moment vient Brûlent les lights et vos regards Volent Vos voix dans nos guitares Belles Les mains des musiciens Et vos yeux que n'éteindra jamais un sommeil artificiel J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas Des visages et des voix qui ne me quittent pas Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois Une ville que la nuit rend imaginaire Une route qu'on prend comme on reprend de l'air Et les papillons retournent brûler leurs ailes Pour toucher la lumière Pour énerver l'hiver Pour un peu d'éphémère
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas Des visages et des voix qui ne me quittent pas Autant de coups au coeur et qui tuent chaque fois Un matin pour s'étonner de nos impudeurs Signatures alibis, mais il est déjà l'heure Et les papillons retournent brûler leurs ailes Pour toucher la lumière Pour énerver l'hiver Pour que tout s'accélère
J'ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit Un peu de chair à chaque empreinte...
Jean-Jacques GOLDMAN
JUSTE QUELQUES HOMMES
Après les brumes, où commence le ciel Où les aigles reculent, où manque l'oxygène Où les grands froids règnent même au soleil Aux neiges éternelles Où rien ne pousse, où les âmes s'éteignent Où plus rien ne frissonne Plus rien ni personne Juste quelques hommes Quelques hommes
Au fond des fonds aux entrailles des mers Où les sirènes sombrent en leurs sombres repaires Plus loin que loin, aux extrêmes des extrêmes Où plus un être n'ose Des astres éteints au sein des volcans même Où les laves fusionnent Ni rien, ni personne Juste quelques hommes Quelques hommes
Au plus sauvage, où renoncent les fauves Dans les grands marécages où les humains pataugent Au bout du mal, où tous les dieux nous quittent Et nous abandonnent Dans ces boues noires où même les diables hésitent A genoux pardonnent Juste quelques hommes Quelques hommes justes Quelques hommes justes
Jean-Jacques GOLDMAN
Voilà de quoi nous mettre l'eau à la bouche ... Avec l'aide de ce site que j'adore :
http://www.parler-de-sa-vie.net/
et ici une video du même site ....mais le 6/12/2002 Là-Bas, j'y etais ....
http://mmoscardo.free.fr/jjg.wmv
BONNE VISITE POETIQUE ET MELODIQUE A TOUS
AMITIES
MICHELE
| |
| | | Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: CHANSON ... INTERVIEW .... ET INTERPRETATIONS ... Dim 12 Juin - 13:08 | |
| PUISQUE TU PARS Puisque l'ombre gagne Puisqu'il n'est pas de montagne Au-delà des vents, plus haute que les marches de l'oubli Puisqu'il faut apprendre A défaut de le comprendre A rêver nos désirs et vivre des ainsi-soit-il Et puisque tu penses Comme une intime évidence Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire Puisque c'est ailleurs Qu'ira mieux battre ton coeur Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir Puisque tu pars Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus Que la vie t'apprenne Mais que tu restes le même Si tu te trahissais, nous t'aurions tout à fait perdu Garde cette chance Que nous t'envions en silence Cette force de penser que le plus beau reste à venir Et loin de nos villes Comme octobre l'est d'avril Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile Sans drame, sans larmes Pauvres et dérisoires armes Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur Puisque ta maison, aujourd'hui, c'est l'horizon Dans ton exil, essaie d'apprendre à revenir Mais pas trop tard Dans ton histoire, garde en mémoire Notre au revoir, puisque tu pars J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes Tout quitter sur un simple geste, mais tu ne l'as pas fait J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force Mais tout ce que je pouvais, ça n'était pas encore assez Pas assez, pas assez, pas assez... JEAN-JACQUES GOLDMAN -------------------------------------------------------------------------------- Graffiti : "Puisque tu pars", un titre plus grave ? Jean-Jacques Goldman : Pas vraiment, c'est une chanson sur le départ, sur la séparation et sur tout ce que cela implique. Moi, je trouve qu'elle se rapproche au niveau du texte de "Confidentiel". Graffiti : Les souvenirs ne meurent pas et on ne coupe jamais complètement le cordon avec les êtres qu'on a aimés ? Jean-Jacques Goldman : Je crois qu'à partir du moment où l'on s'est rencontrés, il reste obligatoirement des choses. Graffiti, 1987 -------------------------------------------------------------------------------- Jean-Jacques Goldman : Les gens se posent la question si elle s'adresse à quelqu'un en particulier, si elle parle de la mort, si... enfin 'les gens', certaines personnes. En fait, c'est une chanson... l'idée du thème m'est venue, à la fin des concerts, les gens chantaient. Ils chantaient : 'ce n'est qu'un au revoir...' je trouve cette chanson absolument épouvantablement laide et donc je me suis dit, il faudrait que je compose une chanson, plutôt que [Il chante] "ce n'est qu'un au revoir" [...] Et donc je me suis dit que j'allais faire une chanson sur le départ, mais pour montrer que le départ n'est pas forcément triste, mais qu'il y avait aussi des côtés positifs au fait de partir, le fait de se séparer. C'est une chanson qui s'adresse peut-être à la mort comme un des aspects du départ, mais pas forcément, ça peut être aussi un enfant qui te quitte parce qu'il est adulte et tout ça. Même la mort, éventuellement, c'est aussi le départ vers... au moins un mystère, ou quelque chose d'autre. Donc, c'était simplement une chanson qui traite de ce phénomène du départ, de façon positive donc pas forcément triste, pas forcément comme un échec, quelle que soit cette séparation. Europe 2, 28 février 1997 -------------------------------------------------------------------------------- Christophe Nicolas : Allez, on va terminer ce week-end spécial Jean-Jacques Goldman avec "On ira". Toujours cette envie de partir qu'on retrouve dans plusieurs chansons de vous, Jean-Jacques. Un jour, vous allez le faire. Qu'est-ce qu'on va devenir, nous ? [rires]. Jean-Jacques Goldman : Je vous emmène. [rires] Christophe Nicolas : Eh bah dis donc ! Là-bas, où tout est neuf, tout est sauvage. c'est vrai que "On ira" on la compare un peu à "Là-bas", hein ? Je suis pas le premier à le faire. Sauf que, là, vous ne partez pas tout seul, en fait. est-ce que c'est une sorte de suite ? Est-ce que c'est une petite cousine de "Là-bas" ? Dans le thème abordé. Jean-Jacques Goldman : Je pense plus qu'une chanson sur la personne que j'emmène, c'est une apologie des routes. Le fait de dire que le plus important n'est pas la destination. C'était valable aussi dans "Puisque tu pars" ou, un peu partout. Enfin, sur pas mal de chansons c'est le fait de se dire que "peu importe d'où on vient et où on va". Même si on en garde des traces et la mémoire, mais le plus important c'est finalement la route pour aller d'un endroit à l'autre. Christophe Nicolas : Je pensais à ce petit clin d'oeil à "Là-bas" parce que vous reprenez la phrase "Même si tout est joué d'avance". Evidemment, c'est volontaire. Mais il y a des phrases fétiches ou des mots fétiches, comme ça, qu'on retrouve dans certaines de vos chansons ? Jean-Jacques Goldman : Certainement. J'ai pas fait une étude de texte très précise. Christophe Nicolas : Là, c'est fait exprès ? Jean-Jacques Goldman : Oui. C'est une référence à cette envie de partir. Et, puisque tout est joué d'avance, à forcer un peu le destin, quoi. Week-end Jean-Jacques Goldman Nostalgie, 26-27 septembre 1997 -------------------------------------------------------------------------------- Carlos Sancho : Pour les solos, laisses-tu ton inspiration s'exprimer sur scène ou au contraire, choisis-tu la rigueur ? Jean-Jacques Goldman : Pour certains titres comme "Nuit", je refais exactement le même solo, contrairement à ceux de "Puisque tu pars" ou de "Peur de rien blues", même si je ne me considère pas comme étant un improvisateur chevronné. Cela dit, d'un soir à l'autre les solos se ressemblent pas mal (rires). Le retour au naturel Guitarist n°96, novembre 1997 -------------------------------------------------------------------------------- Géraldine Gauthier : Il y a un livre qui m'a marqué quand je l'ai lu, il n'y pas très longtemps, ça s'appelle "Le Prophète" de Kalhil Gibran. Jean-Jacques Goldman : Oui, oui. Géraldine Gauthier : Et en fait, le dernier chapitre me fait énormément penser à "Puisque tu pars"... Jean-Jacques Goldman : Oui, oui, oui. Géraldine Gauthier : C'est un fait exprès ? C'est pas une coïncidence ? Jean-Jacques Goldman : Oui, oui, il y a beaucoup de choses du "Prophète" qui reviennent dans des phrases. En particulier sur sa conception de l'amour, en particulier sur l'histoire du... Géraldine Gauthier : Les piliers d'un temple ? Jean-Jacques Goldman : Voilà. Les piliers d'un temple qui doivent être suffisamment écartés pour que le toit tienne. Il y a d'autres choses que je ne trouve pas... ou je ne suis pas d'accord avec, mais... Et puis le fait de cet homme qui est venu, comme ça, et qui est questionné au port, je trouve ça vraiment... Je trouve que c'est un livre assez attachant, quoi. Géraldine Gauthier : Donc, "Puisque tu pars", l'inspiration, c'est... Jean-Jacques Goldman : Non. L'inspiration, au départ,... Enfin, la volonté, au départ, c'est que quand je quittais la scène, les gens chantaient "Ce n'est qu'un au revoir" que je trouve une chanson spécialement laide. Et donc, je me suis dit, ça serait bien qu'ils aient une chanson sur le départ et une chanson positive sur le départ. C'est-à-dire qui ne soit pas forcément triste mais qui puisse montrer tout ce qu'il y a de positif dans le fait de se séparer de quelqu'un, dans le fait que quelque chose d'autre commence, le fait d'en avoir tiré... de plus se réjouir d'avoir été ensemble que de se séparer. Enfin des choses comme ça. Donc c'était ça le déclenchement. Et ensuite, voilà. A partir de ce moment-là j'ai commencé à travailler sur cette notion du départ en lisant pas mal de trucs. Radio Maguelonne, 26 avril 1998 -------------------------------------------------------------------------------- Gilles Médioni : Que vous disent les gens qui vous croisent dans la rue ? Jean-Jacques Goldman : Un mot d'une chanson. Ou ils me demandent une explication. Par exemple, pour qui avez-vous écrit "Puisque tu pars" ? Gilles Médioni : Pour qui ? Jean-Jacques Goldman : Mais pour eux ! A la fin de mes concerts, ils reprenaient "Ce n'est qu'un au revoir", une chanson que je trouve moche. Alors, j'ai réfléchi à un texte sur le départ à la fois triste et positif. L'Express, le 20 décembre 2001 Une chanson est forcément populaire DU SITE : PARLER DE SA VIE | |
| | | Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: DES TEXTES .... Dim 12 Juin - 13:31 | |
| C'EST ENSEMBLE T'as vu les nouvelles à la télévision Moi, je me dis qu'ailleurs, c'est pas nos oignons En y réfléchissant un peu je sais pas Si c'est malin de penser comme ça Les maladies les drogues et toutes les misères Tu crois qu'elles vont s'arrêter à la frontière ? Les poissons au fuel nagent dans toutes les zones Il est pour tout le monde le trou d'ozone Alors tu vois C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra Y a pas de chemin pour un seul, c'est trop loin, c'est trop froid C'est ensemble, ensemble on est des millions (champions) Notre promesse et ce foulard à jamais nous lieront Ceux qui s'étripent, on pourrait s'en laver les mains Mais qui nous dit qu'on sera pas les prochains ? Ça va mieux là où on construit des écoles Et où les filles ont la parole Souviens toi quand on a commencé à chanter C'était trop nul chacun de son côté A force de répéter et de s'écouter C'est l'harmonie qui a gagné Alors tu vois C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra Y a pas de chemin pour un seul, c'est trop loin, c'est trop froid C'est ensemble, ensemble on est des millions (champions) Notre promesse et ce foulard à jamais nous lieront JJ GOLDMAN TOUTE SEULE Elle est toute seule, elle est toute seule Elle est toute seule au milieu des gens qui passent Seule et si perdue Juste une ombre une trace Elle est toute seule Elle imagine, elle imagine Elle imagine les mots doux, les mots douceur Qu'on ne lui dit pas Mais qu'elle connaît par coeur Elle imagine Et tant de matins Perdus à garder dans son ventre Tant de silence qu'elle aurait tant aimé dire Et tant de sang brûlant qui cogne dans ses tempes, Et cette envie de prendre, cette envie d'appartenir Mais elle est toute seule Elle imagine, elle imagine Elle imagine ses mains, ses yeux, son sourire Ces mots qu'elle attend ceux qu'il saurait lui dire Elle imagine GOLDMAN JJ DES VIES ça fera un avocat, peut-être un notaire Tradition de famille, du côté du père S'il a des problèmes pour aller jusqu'en fac Il ira quand même, y'a des boîtes à bac Période rebelle entre quinze et dix-huit Il dira des gros mots, il fumera du shit Passage à l'acte : une amie de sa mère Il aimera les docksides et Mark Knopfler La soeur d'un voisin, flash, on s'aime, on se noce Auto, un enfant trois quarts, roulez carrosse Maîtresses, plusieurs, pas de plaisir sans gêne Divorce, quarantaine, pour la même en plus jeune Des vies, que des vies, pas les mieux, pas les pires Des bas, des hauts, des cris, des sanglots, des feux, des désirs Du temps qu'on aura cru saisir Mais que restait-il à écrire ? Des vies où l'on aura eu peu, si peu à choisir Il s'ra chanteur de rap, joueur de basket Boxeur, sprinter, G.I. peut-être S'il a l'étincelle, mort ou dealer Rien d'autre au menu de son quartier, sa soeur Probablement mère à quinze ans, classique T'échappes à la police, pas aux statistiques Autre enfant d'la rue, né de père inconnu Qui de bien entendu, compris ? On continue De vrais oublis, de faux souvenirs Des coups de sang, de coeur et souffrir et rire et plaisir Des parties qu'on aura cru jouer Lesquelles n'étaient pas programmées ? Des vies où l'on aura eu peu, si peu à écrire JJ GOLDMAN UNE PLACE POUR MOI Le feu peut bien s'y mettre L'océan s'enflammer C'est comme une allumette A côté d'un brasier Que notre terre sombre Ou pas c'est comme elle veut Je suis d'un autre monde De celui de ses yeux Elle est ma monomanie Mon amante amie, ma mie Que même à demi-mot, je mendie Tant que sa main me cherche un peu Tant que je trouve ses yeux Tant que je l'ai là, près de moi Là tout près de moi Tant que sa main me cherche un peu Tant que je trouve ses yeux Tant que ses bras cherchent mes bras Tant qu'elle garde une place pour moi Que les partis débattent Que les avis se rangent Que les sciences constatent La démission des anges Que les foules défilent Que les idées se hurlent Je ne suis que le fil De des points, ses virgules Chacun fait comme il le voit Mais ne changez rien pour moi Je ne risque plus rien, c'est comme ça Tant que sa main me cherche un peu Tant que je trouve ses yeux Tant que je l'ai là, près de moi Là tout près de moi Tant que sa main me cherche un peu Tant que je trouve ses yeux Tant que ses bras cherchent mes bras Tant qu'elle garde une place pour moi Les pluies peuvent être acides Les soleils en plomb Qu'on tue qu'on se suicide Qu'on aime l'accordéon Les bombes atomiques H ou Z ça m'fait rire Y'a que ses rayons X Qui me touchent à mourir JJ GOLDMAN chantée par F PAGNY RESPIRE A force de cette attraction qui nous y colle A force de nos deux pieds cloués au sol A force d'être sur terre interdits de vol On manque tellement d'air, on le mesure en bol A force de prier le ciel au Seigneur Pauvres pécheurs, attendre un monde meilleur A force de nos bas-fonds, de nos haut le coeur Comment reprendre un peu, un peu de hauteur Respire, respire, espère et prie Inspire, expire, et de l'air et fuis, si tu restes c'est pire Respire, respire avant l'asphyxie Antiseptie, quand tout pourrit Fais tes poumons se remplir Respire A force de trop de mots, de trop de laideur A force de trop à vendre jusqu'à l'écoeure A force de nos deux mains dans les moteurs L'urgence est d'échapper à la pesanteur A force d'ozone et d'oxyde de carbone A force de pollution dans nos neurones A force de tous ces gens qui s'époumonent Quand plus rien ni personne, quand tout t'emprisonne Respire, respire, espère et prie Inspire, expire, et de l'air et fuis, si tu restes c'est pire Respire, respire avant l'asphyxie Antiseptie, quand tout pourrit Fais tes poumons se remplir Respire Respire, respire de la poésie De l'harmonie, bois de l'infini, de l'air et des désirs Respire, respire, prends de l'altitude L'attitude, dis-tu Etudie et tue tes habitudes Respire, respire, espère et prie Inspire, expire, et de l'air et fuis, si tu restes c'est pire Respire, respire avant l'asphyxie Antiseptie, quand tout pourrit Fais tes poumons se remplir Respire JJ GOLDMAN chantée par Carole FREDERICKS | |
| | | Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: DES TEXTES .... Jeu 16 Juin - 10:50 | |
| Là-bas Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman 1987 "Entre gris clair et gris foncé" Là-bas Tout est neuf et tout est sauvage Libre continent sans grillage Ici, nos rêves sont étroits C'est pour ça que j'irai là-bas Là-bas Faut du cœur et faut du courage Mais tout est possible à mon âge Si tu as la force et la foi L'or est à portée de tes doigts C'est pour ça que j'irai là-bas N'y va pas Y a des tempêtes et des naufrages Le feu, les diables et les mirages Je te sais si fragile parfois Reste au creux de moi On a tant d'amour à faire Tant de bonheur à venir Je te veux mari et père Et toi, tu rêves de partir Ici, tout est joué d'avance Et l'on n'y peut rien changer Tout dépend de ta naissance Et moi je ne suis pas bien né Là-bas Loin de nos vies, de nos villages J'oublierai ta voix, ton visage J'ai beau te serrer dans mes bras Tu m'échappes déjà, là-bas J'aurai ma chance, j'aurai mes droits N'y va pas Et la fierté qu'ici je n'ai pas Là-bas Tout ce que tu mérites est à toi N'y va pas Ici, les autres imposent leur loi Là-bas Je te perdrai peut-être là-bas N'y va pas Mais je me perds si je reste là Là-bas La vie ne m'a pas laissé le choix N'y va pas Toi et moi, ce sera là-bas ou pas Là-bas Tout est neuf et tout est sauvage N'y va pas Libre continent sans grillage Là-bas Beau comme on n'imagine pas N'y va pas Ici, même nos rêves sont étroits Là-bas C'est pour ça que j'irai là-bas N'y va pas On ne m'a pas laissé le choix Là-bas Je me perds si je reste là N'y va pas C'est pour ça que j'irai là-bas JJG Je chante pour ça Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman Parce qu'un jour, John a écrit "Because" Parce que tout tangue tant quand on cause Parce que tes yeux sonnent comme un do dièse Et que àa swingue quand le jour s'achève Parce que la terre est au dessous du ciel Pas au-delà, que ça vous plaise ou pas Parce que les notes sont belles et rebelles Un peu de tout ça Un p'tit peu de voix Un p'tit peu d'émoi Et 1, 2, 3 Je chante pour ça {2x} Ces mots, ces airs-là Naissent dans ma tête, au bout de mes doigts Un peu pour toutes ces raisons-là Je chante pour ça Pourquoi ? Je sais pas Peut-être un peu à cause de tout ça Et tout ce que je ne comprends pas Parce que désespoir pour désespoir Autant noyer tout ça dans le caviar Parce que l'amour nous trahit chaque fois Autant le faire dans des draps de soie Parce que les dingos, les vrais marginaux Sont dans les palaces, pas dans les ghettos Parce qu'on est cuit et qu'on y croit quand-même Le temps d'un regard Le temps d'un panard Le temps d'un "je t'aime" Ou d'un poème Je chante pour ça {2x} Ces mots, ces airs-là Naissent dans ma tête, au bout de mes doigts Un peu pour toutes ces raisons-là Je chante pour ça Pourquoi ? Je sais pas Peut-être une peu à cause de tout ça Et tout ce que je ne comprends pas JJG Long is the road Paroles et Musique: Jean-Jacques Goldman Au-delà de nos vents, passée notre frontière Dans ces pays soleil de sable et de pierre Là où malgré les croix et malgré les prières Les dieux ont oublié ces maudites terres Dans sa pauvre valise, ses maigres affaires Une histoire banale d'homme et de misère Il tient dans sa chemise ses ultimes richesses Ses deux bras courageux, sa rude jeunesse Et tout contre sa peau, comme un trésor inca Son nom sur un visa pour les U.S.A. But long is the road Hard is the way Heavy my load But deep is my faith Long is the road Sur des highway sixty one, l'ombre d'un Zimmerman Dix trains de losers pour un Rockfeller Brûler sa peau pour être un Battling Joe Quand chaque espoir se décline en dollars Jusqu'aux bannières où les stars s'affichent Sous les lumières, tout est blanc, propre et riche Du "jeudi noir" jusqu'aux bleus de John Ford Dans chaque histoire se cache un chercheur d'or But long is the road Hard is the way Heavy my load But deep is my faith Long is the road JJG Peurs Qu'est-ce qu'on aurait dû ? Qu'est-ce qu'on aurait pu ? Personne y peut rien Chacun son destin Ici, c'est comme ça C'est chacun pour soi La vie, les rumeurs Peurs contre peurs On l'a trouvée bizarre Dès qu'elle est arrivée Avec son genre à part Son air d'pas y toucher Elle était pas bavarde A peine bonjour bonsoir J'ai mis les mômes en garde Nous, on veut pas d'histoire Elle était pas vilaine Moi, j'la trouvais vulgaire Toujours la même dégaine Pas coiffée, un drôle d'air Elle prenait des taxis Elle fumait dans l'couloir Elle f'sait quoi dans la vie ? J'm en fous, j'veux pas l'savoir Peurs contre peurs, nous sommes d'ici, elle est d'ailleurs Peurs contre peurs, elle est partie un jour On reste entre nous peurs contre peurs On voyait d'la lumière Si tard a-t-on idée Qu'est-ce-qu'elle pouvait bien faire ? Elle avait pas la télé Elle avait pas d'visite Elle avait pas d'courrier Elle a même eu les flics Non, c'était à côté On dit de source sûre Qu'un voisin l'a croisée La nuit dans une voiture Moi, rien peut m'étonner Elles ont ça dans la peau C'est comme des animaux C'est c'que nous avait dit Un gars des colonies Peurs contre peurs. nous sommes d'ici elle est d'ailleurs Peurs contre peurs, un jour elle est partie Nous sommes restés, nos peurs aussi Qu'est-ce qu'on aurait dû ? Qu'est-ce qu'on aurait pu ? Personne y peut rien Chacun son destin Ici, c'est comme ça C'est chacun pour soi On demande rien Qu'est-ce que vos croyez C'est partout pareil Nos yeux, nos oreilles Vaut mieux les fermer Ici, tout est dur On aime les serrures Pas les étrangers On l'a trouvée bizarre Dès qu'elle est arrivée Avec sont genre à part Son air d'pas y toucher Elle était pas bavarde A peine bonjour bonsoir J'ai mis les mômes en garde Nous, on veut pas d'histoire Pas d'histoire JJG | |
| | | Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: BONNE IDEE .... Mer 22 Juin - 10:29 | |
| Bonne idée Un début de janvier, si j'ai bien su compter Reste de fête ou bien vœux très appuyés De Ruth ou de Moïshé, lequel a eu l'idée ? Qu'importe si j'ai gagné la course, et parmi des milliers Nous avons tous été vainqueurs même le dernier des derniers Une fois au moins les meilleurs, nous qui sommes nés Au creux de nos mères qu'il fait bon mûrir Et puis j'ai vu de la lumière alors je suis sorti Et j'ai dit Bonne idée Y avait du soleil, des parfums, de la pluie Chaque jour un nouveau réveil, chaque jour une autre nuit Des routes et des motards et des matches de rugby Des spaghetti, Frédéric Dard et Johnny Winter aussi On m'a dit c'est qu'une étincelle avant l'obscurité Juste un passage, un arc-en-ciel, une étrange absurdité Des frères, des tendres, des trésors à chercher Des vertiges à prendre, à comprendre et des filles à caresser J'me suis dit Bonne idée Et puis y a toi qui débarque en ouvrant grand mes rideaux Et des flots de couleurs éclatent et le beau semble bien plus beau Et rien vraiment ne change mais tout est différent Comme ces festins qu'on mange seul ou en les partageant Je marchais au hasard le soir était tombé Avec mon sac et ma guitare j'étais un peu fatigué Tout était si désert, où me désaltérer ? Et puis j'ai vu de la lumière et je vous ai trouvés Bonne idée JJGOLDMAN Etre le premier Ça a été très long mais il y est arrivé Il fait le compte de ce qu'il y a laissé Beaucoup plus que des plumes des morceaux entiers Et certains disent même on peu d'identité Pourtant elle est en lui cette force immobile Oui le pousse en avant l'empêche de dormir Toujours vers l'effort à côté des plaisirs Jusqu'à l'obséder par cet unique mobile Pour être le premier Pour arriver là-haut tout au bout de l'échelle Comme ces aigles noirs qui dominent le ciel Pour être le premier Pour goûter le vertigo des hautes altitudes Le goût particulier des grandes solitudes Pour être le premier Elle était innocence douceur et jolie De ces amours immenses où l'on blottit sa vie Mais d'une âme trop simple pour comprendre un peu Que l'on puisse désirer mieux que être heureux On dit qu'il a la chance mais qu'il n'a plus d'amis Mais moi je sais qu'au moins il est bien avec lui Comme s'il avait le choix ou cette liberté Quand on a cette voix qui vous dit d'avancer. JJGOLDMAN Entre gris clair et gris foncé Décolorés, les messages du ciel Les évidences, déteintes au soleil Fané, le rouge sang des enfers L'Eden, un peu moins pur, un peu moins clair Souillé, taché, le blanc des étandards Brûlé le vert entêtant de l'espoir La sérénité des gens qui croient Ce repos d'âme qui donnait la foi Organisés, les chemins bien fléchés Largués, les idoles et grands timoniers Les slogans qu'on hurle à pleins poumons Sans l'ombre, l'ombre d'une hésitation Télévisées, les plus belles histoires Ternis, les gentils, troublants, les méchants Les diables ne sont plus vraiment noirs Ni les blancs absolument innocents Oubliées, oubliées Délavées, nos sages années, programmées Entre gris clair et gris foncé Scénarisées, les histoires d'amour Tous les "jamais", les "juré", les "toujours" Longue et semée d'embûches est la route Du sacré sondage et du taux d'écoute Psychiatrisées, l'amitié des romans Celle des serments, des frères de sang Les belles haines qui brûlaient le cœur Contrôlées à travers un pacemaker Oubliées, oubliées Délavées, nos sages années, programmées Entre gris clair et gris foncé JJ GOLDMAN Et l'on n'y peut rien Comme un fil entre l'autre et l'un Invisible, il pose ses liens Dans les méandres des inconscients Il se promène impunément Et tout un peu tremble Et le reste s'éteint Juste dans nos ventres Un nœud, une faim Il fait roi l'esclave Et peut damner les saints L'honnête ou le sage Et l'on n'y peut rien Et l'on résiste on bâtit des murs Des bonheurs, photos bien rangées Terroriste, il fend les armures, Un instant tout est balayé Tu rampes et tu guettes Et tu mendies des mots Tu lis ses poètes Aimes ses tableaux Et tu cherches à la croiser T'as quinze ans soudain Tout change de base Et l'on n'y peut rien Il s'invite quand on ne l'attend pas Quand on y croit, il s'enfuit déjà Frère qui un jour y goûta Jamais plus tu ne guériras Il nous laisse vide Et plus mort que vivant C'est lui qui décide On ne fait que semblant Lui, choisit ses tours Et ses va et ses vient Ainsi fait l'amour Et l'on n'y peut rien JJ GOLDMAN | |
| | | Michèle Administrateur
Nombre de messages : 782 Ville : NICE Profession : fonctionnaire Loisirs : l art, la deco, la poesie, lecture, la peinture etc... Date d'inscription : 05/03/2005
| Sujet: Re: JEAN-JACQUES GOLDMAN .... TOUT UN POEME .... Mer 3 Aoû - 0:04 | |
|
Brouillard
Brouillard et matin Blanches et froides mes mains Le poids du sac aux épaules
Brumes dans la tête Les secondes et les gestes Le froid qui brûle et qui frôle
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires Si tu ne sais pas où tu vas, l'habitude est là pour te le dire
Muscle qui fatigue C'est l'outil qui te guide Le feu l'acier qui imposent
Douces dans la tête Des voix, loin, te répètent Il y a des rêves qu'on ose
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires La route est là, ton pas claque pour de vrai, pour ne plus revenir
Je prendrais la nationale Guidé par une évidence Par une fièvre brutale et je partirai
Je prendrai les pluies du Sud Pures et lourdes à bras le corps Les tiédeurs et les brûlures et je renaîtrai J'écouterai les secondes dans les pays arrêtés Elles durent tout un monde, une éternité Et quand j'atteindrai le terme quand le tour sera joué Je n'aurai jamais plus jamais les yeux baissés
Oublier les visages Regretter son sourire Les larmes au coin de ses cils
Savoir briser partir Pour ne jamais haïr C'est tellement difficile
L'heure n'est plus aux projets, regrets passés, oubliés rêves et délires La route est là, ton pas claque pour de vrai pour ne plus revenir
Jean-Jacques GOLDMAN
Elle ne me voit pas
Quand elle passe, elle efface comme un éclate Devant un ciel c’est elle qu’on voit Elle est si reine qu’elle ne mérite qu’un roi
Et je ne suis pas roi Elle ne me voit pas
Quand elle danse, tout danse, ses reins ses bras Près d’elle tout s’éclaire un peu, pourquoi ? Elle a cette grâce que les autres n’ont pas
Tout ce que je n’ai pas Elle ne me voit pas
Et moi, plus j’approche et plus je me sens maladroit Plus je déteste mon corps et ma voix Il est des frontières qu’on passe malgré des milliers de soldats Mais les nôtres on ne les franchis pas
Il a de l’allure, des gestes délicats La vie légère de ce monde-là Il est aussi, tellement, tout ce qu’il n’est pas
Mais les femmes ne savent pas voir ces choses-là Elle ne me voit pas
On peut changer tellement de choses si l’on veut, si l’on combat Mais pas ces injustices-là
Quand elle passe, elle efface comme un éclate Devant un ciel c’est elle qu’on voit Elle est si reine qu’elle ne mérite qu’un roi
Un autre que moi Je ne suis pas roi Elle ne me voit pas
Jean-Jacques GOLDMAN
Jour bizarre
C'était un jour bizarre, Un jour sans soleil et sans vent. Il faisait doux, Juste doux. Dans une rue banale, Une fille pas mal Qui est passée, c'est tout Et c'est tout.
On a croisé nos pas Et croisé nos regards, Comme des gens qui se regardent Sans honte et sans espoir. Ses jambes, ses genoux, Sa taille et son sourire Et un parfum si doux Saisi juste avant de partir.
C'était un jour bizarre, Un jour sans soleil et sans vent. Il faisait doux, Juste doux. Dans une rue banale, Une fille pas mal Qui est passée, c'est tout Et c'est tout.
Je me suis retourné Pour voir où elle allait. Je suis sur qu'elle savait que, de loin, je la regardais. Ses cheveux fous, ses hanches, Ses épaules et son cou, Comment lui dire "Attends" sans qu'elle me prenne pour un fou ?
C'était un jour bizarre, Un jour sans soleil et sans vent. Il faisait doux, Juste doux. Dans une rue banale, Une fille pas mal Qui est passée, c'est tout Et c'est tout.
Jean-Jacques GOLDMAN
Les nuits de solitude
On s'était dit : "Peut-être que c'est mieux. On n'est pas forcément heureux à deux. Séparons-nous, oublions si l'on peut. Ça va être dur pendant un mois ou deux."
Un mois ou deux ou bien peut-être plus, Réapprendre à vivre seul et tenir, Rompre les liens serrés par l'habitude Tout en attendant les moments, les pires.
Oh ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Le matin que l'on a vu arriver, Se lever sans réfléchir, s'habiller, Sortir dans la rue, rencontrer des gens, Sourir et oublier jusqu'au moment...
Oh ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Se rencontrer par hasard et jouer, Parler sans rien dire mais se regarder Et puis ces heures devant le téléphone, La tête dans les mains en attendant qu'ça sonne
Et ces nuits, ces nuits de solitude, Les yeux ouverts, le plafond blanc, le bruit du temps Qui passe et se bouscule, Des images que l'on chasse mais qui reviennent tout le temps,
Jean-Jacques GOLDMAN
Quelque part, quelqu'un
Six planètes en plus de notre Terre Six continents dans cinq océans Douze mois pour une années entière Cinq milliards de gens et tellement d'absents Huit et un mois pour une grossesse Douze apôtres et dix commandements Quatre et deux piliers d'une sagesse Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend
Trente-six justes, autant de chandelles Dans 500 millions de galaxies Trois Glorieuses mais sept merveilles Quatre saisons plus belles après Vivaldi Cinq sens et sept plaies d'Egypte Trois dimensions, quatre vérités Vingt et quatre livres, une Bible Et quelque part, sûrement, quelqu'un à aimer
Et je me fous bien des trois mousquetaires De mes quatre ou cinq litres de sang Mais je ferai plus de cent ans de guerre Pour être à elle à deux cent pour cent Des jours à Pékin, trois sifflets d'un train Trois types de rencontres et sept nains Sept samouraïs et 101 dalmatiens Et quelque part, sûrement, rien qu'à moi quelqu'un
Six planètes en plus de notre Terre Six continents dans cinq océans Douze mois pour une année entière Et quelque part, sûrement, quelqu'un qui m'attend Quelqu'un qui m'attend...
Jean-Jacques GOLDMAN
| |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: JEAN-JACQUES GOLDMAN .... TOUT UN POEME .... | |
| |
| | | | JEAN-JACQUES GOLDMAN .... TOUT UN POEME .... | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |